4 astuces pour éviter le rappel au coucher
- costanzamelanie
- il y a 4 jours
- 6 min de lecture
Pourquoi ton enfant te rappelle après le coucher ?
Tu viens de coucher ton enfant, tout semble calme… jusqu’à ce qu’une petite voix t’appelle : “J’ai soif !”, “Encore un câlin !”, “J’ai oublié de te dire quelque chose !”.Bienvenue dans le fameux syndrome du rappel : cette période où, une fois au lit, ton enfant multiplie les demandes pour retarder le moment du dodo.
Ce comportement apparaît souvent autour de 2 à 3 ans, lorsque se développent l’imaginaire et l’affirmation de soi. C’est aussi une façon pour lui de vérifier ton attention, d’exprimer ses besoins ou de prolonger un moment agréable avec toi avant la séparation de la nuit.Bonne nouvelle : ces rappels sont tout à fait normaux et il existe des solutions simples pour les apaiser.
Alors comment faire pour limiter les levers du lit de ton enfant ? Ou les rappels alors qu’il reste dans son lit ?
1. Trouver le bon rythme de sommeil
Avant toute chose, il faut s’assurer que ton enfant est suffisamment fatigué au moment du coucher. Deux situations sont possibles :
Ton enfant ne fait plus la sieste, et celle-ci s’est transformée en temps calme.
Ou bien il dort encore l’après-midi comme c’est souvent le cas à cet âge.
En général, un enfant de 2 à 3 ans peut rester éveillé environ 5 à 6 heures après sa sieste. Si celle-ci se termine à 16 h, il ne sera pas prêt à dormir à 20 h. Résultat : il se relève, t’appelle, réclame, jusqu’à ce qu’il soit suffisamment fatigué, c’est-à-dire qu’il ait une pression de sommeil suffisante.
Il est ainsi préférable de le coucher plus tard lorsqu'il est réellement fatigué, ou de limiter la sieste en durée pour le coucher plus tôt, si tel est ton souhait.
L’ajustement au sommeil des enfants se fait au cas par cas, cela dépend aussi de son heure de lever le matin, de la qualité de sa nuit, etc. C'est là où ça peut être intéressant de noter son rythme et sa routine du soir sur plusieurs jours pour voir ce qu'il se dessine, et ajuster en fonction.
💡 Astuce : observe son rythme sur plusieurs jours. Note l’heure du lever, la durée de la sieste et l’heure d’endormissement. Tu pourras ensuite ajuster :
en avançant ou en raccourcissant la sieste,
ou en décalant légèrement le coucher.
Un enfant couché au bon moment de fatigue s’endort plus paisiblement, sans rappels ni résistance.
Enfin, certains problèmes d’endormissement peuvent être liés à un coucher trop proche d’un moment d’excitation. Si ton enfant traverse une période de difficultés d’endormissement ou un coucher interminable, cela peut être le signe que sa routine de coucher doit être repensée.
2. Créer un environnement de sommeil rassurant
Une fois le bon horaire trouvé, il est temps de rendre le moment du coucher sécurisant et prévisible pour limiter les rappels. Avant de commencer le rituel, discute avec ton enfant :
"De quoi aurais-tu besoin pour bien dormir ? Tu sais que si tu as soif, tu as ta gourde à côté de toi, le pipi est fait juste avant de dormir, et on se sert fort fort fort en se racontant notre journée. Pourquoi tu pourrais me rappeler ensuite ? Pour un bisous ou quelque chose que tu aurais oublié de me dire, pour le reste, tu as tout avec toi".
Attention, cela ne veut pas dire qu'ensuite on ne répondra pas à ses demandes ! On tend plutôt vers une réduction des demandes. Cette anticipation aide à réduire les rappels, car ton enfant se sent entendu et préparé.
Tu peux également t'appuyer sur des petits outils comme un rituel du coucher que vous créez ensemble et que vous affichez dans la chambre : c'est un âge où les enfants aiment être acteurs de leur coucher et ça peut bien leur plaire ! L'idée est qu'une fois toutes les cases validées dans le tableau, ton enfant comprenne qu'ensuite il reste dans son lit.
Pour t’aider, tu peux créer un tableau de rituels ou un tableau du rituel illustré : il servira de repère visuel et de guide pendant toute la routine de coucher.
D'autres petites astuces existent pour réduire le rappel au coucher, tout dépend de l'âge de ton enfant et de son intérêt. Et là, ton imagination est ta seule limite ! Tu peux :
lui proposer de dormir avec ses poupées préférées, qui elles, dorment super bien dans son lit, ou de garer son camion de pompiers à côté de son matelas
mettre une boite à côté de son lit dans laquelle en te couchant, tu viens déposer un coeur, un dessin, un jouet... qu'il trouvera à son réveil, pour valoriser ces belles nuits sans s'être relevé.
tu connais l'astuce du petit cœur sur le poignet les matins où la séparation est un peu difficile ? Et si tu essayais le soir pour la nuit ? Eh oui, la nuit est également une séparation pour ton enfant !
lui proposer de glisser une photo de toi/vous sous son oreiller…
💡 Astuce : les enfants aiment participer au rituel du soir. Laisse-le choisir son pyjama ou l’histoire du soir : plus il est acteur de son coucher, plus il s’y engage positivement.
Un bon agencement de la chambre contribue également à réduire les rappels : évite les jouets trop visibles, privilégie une lumière douce, des rideaux occultants et installe une gourde à portée de main.
3. Apaiser les émotions avant le coucher
Les rappels du soir sont parfois le signe d’un besoin de connexion émotionnelle.Si le repas a été tendu ou la journée chargée, ton enfant peut simplement avoir besoin de prolonger le lien avec toi avant de s’endormir.
Tu peux alors prévoir un temps calme et de qualité avant le rituel du coucher :
jouer à un petit jeu de société ou lui proposer un jeu calme avant le coucher : puzzle, coloriage ou lecture courte, pour favoriser un rituel d’endormissement paisible.
danser, lire, se câliner,
ou juste discuter de la journée pendant 10/15 minutes.
Ces moments de présence favorisent la coopération et apaisent les émotions.
Le rituel du coucher, ce sas entre les activités d'éveil et le coucher, permet également à ton enfant de s'apaiser, de profiter de toi avant le coucher. On pense souvent aux livres pendant le rituel, mais en réalité, il existe plein d'activités à faire avant de dormir, en plus du temps d'hygiène : des étirements, raconter la journée, faire un jeu, des massages, bouger, chanter... Il est aussi voué à évoluer !
Si ton enfant a besoin de sentir ta présence pour s’endormir, tu peux rester un moment près de lui en expliquant que tu rejoindras ensuite ton lit. Si vous le souhaitez ensuite, cette présence pourra être modulée.
4. Préserver ton équilibre de parent
Derrière chaque coucher difficile se cache souvent un parent fatigué, parfois découragé. Et c’est normal ! Les rappels à répétition demandent beaucoup de patience, surtout après une longue journée. Prendre soin de ta propre énergie est donc essentiel.
Cela peut être en t'octroyant des moments rien qu'à toi dans la journée/semaine, en ayant un sas de décompression de 5-10 minutes entre le travail et le retour à la maison, de faire du sport... Pas toujours évident, j'en suis bien consciente !
Et le soir, tu peux t'aider par exemple de la respiration, de la cohérence cardiaque, imaginer ton enfant déjà en train de dormir si cela t'apaise… Un parent apaisé gère mieux les problèmes d’endormissement de son enfant et les éventuels réveils nocturnes qui peuvent encore survenir à cet âge.
En bref, remplir ton petit réservoir affectif à toi aussi !
Être accompagné pour retrouver des couchers sereins
J'espère que ces premières pistes pourront t'aider. Je n'ai pas parlé ici des peurs qui peuvent survenir à cet âge, car généralement cela n'implique pas de levers du lit, mais plutôt des rappels en restant dans le lit.
Et si tu veux aller plus loin, tu peux opter, selon ta situation et ton besoin :
La consultation individuelle : pour faire le point et comprendre la cause principale des réveils, avec des conseils concrets à appliquer à ton rythme
La consultation initiale + consultation de suivi : pour te laisser le temps de mettre en place les ajustements et qu’on fasse le point ensemble dans les semaines qui suivent le premier rendez-vous.
L’accompagnement sur une semaine : un suivi plus étroit, pour que je sois à tes côtés les premiers jours pour te rassurer.
Et si tu veux aller plus loin en autonomie, mon atelier en ligne “L'endormissement de mon enfant : Comprendre, ajuster et accompagner” t’aide à comprendre ce qui se cache derrière des couchers compliqués.
Découvrir l’atelier en ligne “L’endormissement de mon enfant”
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FAQ – Les rappels au coucher expliqué aux parents
Qu’est-ce que le rappel au coucher ?
Ce sont les moments où l’enfant, une fois couché, appelle ou se relève plusieurs fois pour que le parent revienne (encore un bisou, un verre d’eau, un câlin…). Cette phase s’observe notamment chez les enfants de 2 à 4 ans.
L’heure du coucher joue-t-elle un rôle dans les rappels au coucher ?
Oui, il faut s’assurer que ton enfant est suffisamment fatigué au moment du coucher.
Comment réagir face aux rappels répétés ?
Reste calme et bienveillant, rappelle le cadre posé ensemble, et revient à de la proximité, si besoin. Le rituel du coucher, la gestion des émotions et l’horaire du coucher sont les meilleurs alliés pour apaiser ces rappels.